http://tanmanvanchuongthephong.blogspot.com
(bài cũ/ 2012)
Walt Curtis/ Mala Noche
(traduit de l'américain par Daniel Bismuth-- préface de Gus Van Sant)
(Hachette Littératures, 2003 -- Livre de poche -- ISBN:2- 253- 13076- 1)
bút tích+ chữ ký tác giả (2012)
(xem tiếp ở Related article)
giới thiệu 1 bài thơ của văn sĩ mỹ: walt curtis
bài viết: thế phong
Lời dẫn: Một cú điện thoại bàn, số lạ; vợ tôi chuyển,"cứ nghe đi ... rồi trả lời". Vợ tôi thường trách, [vì] số điện thoại lạ trên di động, là bị tôi cúp. "Phải nghe người ta gọi, người ta nói gì chứ !". Vợ tôi trách vậy, con tôi chưa dễ bỏ thói quen cũ.
Cô HOA TRÂN cho biết; một cưu chiến binh Mỹ, từng phục vụ ở Việt nam (1972); đã gửi 'mail' yêu cầu được gặp [tôi]; lại không thấy trả lời.
"... I am returning to Ho Chi Minh to film the experience and to find out how the country had changed over the last 40 years. The film is called " REMEMBRANCE' and will include footage I shot in 1972. " ...
" Được, không có gì trở ngại; và, tôi chỉ trả lời 'chuyện văn chương'.
Mở trang quảng cáo 365, báo Thanh niên: (11.10.2012)
" CỰU LÍNH MỸ ĐANG TÌM KIẾM VỊ HÔN THÊ TRƯỚC ĐÂY: LARRY JOHNSON; trước đây đóng quân tại trụ sở MACV năm 1972, hiện đang tìm cô TRƯƠNG MỸ LIÊN; hoặc, TRƯƠNG ÁNH LOAN (còn gọi là CANDY). Ông JOHNSON, nhà làm phim tư liệu, đoạt giải thưởng; đang tiến hành thực hiện 1 bộ phim về trải nghiệm của ông tại Việt nam. Ông JOHNSON có vài câu hỏi quan trọng muốn được thảo luận cùng cô Liên, [hay là] cô LOAN ..."
Vậy là một chuyện tình 'eurasian' lại được 'Remembrance' -- ấy là, nếu Johnson gặp người [tình] cũ CANDY.
Nhà làm phim trao tôi 3 cuốn sách do văn sĩ Mỹ WALT CURTIS gửi tặng:
- MALA NOCHE ou Qui déconne avec le taureau se prend la corne.
traduit de l'américain par Damiel Bismuth, préface de Gus Van Sant -
Hachette Litératures, 2003 -- Livre de poche, 138 pages.
-MALA NOCHE (bản anh ngữ đã được dựng phim) -- Introduction by Gus Van Sant to the "Story that Inspired his first film)-- sách dày 224 trang; khổ 24, 5 x 22, 5 cm.
- tập thơ THE LND OF CH'I / WALT CURTIS
sách dày 52 trang; khổ sách 24, 5 x 22, 5 cm.
Lời đầu tiên của tội, [là] cảm ơn văn sĩ Mỹ WALT CURTIS (Oregon/ USA) đã gửi tặng. (và, cảm ơn nhà làm phim Larry (Lawrence) Johnson cầm về).
Tác giả ghi lời tặng :"for The Phong No War! Peace to the World"/ Walter Curtis). (ký ở cuốn thơ).
trích 1 bài thơ Walt Curtis
The Laughing Buddha
For the Chinese "old hemp-bag bum,"
wandering monk, is the future savior
of the world. He fulflills the hopes
of every pious Buddhist, Pu-tai
Ho-Shang, smiling foolishy, with
bald head and pot belly, is Lord
Maitreya -- the Buddha Reborn whom
no one recognizes. he wanders
through villages and markets begging
for pickles, fish, meat which he chomps down on.
He puts the rest in
sack on a stick. Children chase him
asking, "What'sin your hemp bag, Mister?"
He spills the contents on th grounds --
alms bowl, clogs, bricks, stones --
pick up each item,saying" Look here"
He asks pointing at it, " What is this?"
He puts it down on the grounds, crosses
his arms, and remains silent. The followers
or Ch'an or Zen continue with questions:
Why did the Bodhiharma come to the West
to China? " He puts his bag on the earth,
crosses his arms once again. "Is that
all there is to it?" they plead. Pu-tai
shoulders his bag and walks away. He
wraps shit in leaves and preaches, "This
is the ground of the inner courtyard of
Maitreya." Mi-lo-fo, the Coming Buddha!
The kids run away from the carzy
master! All the biographies state
Pu-tai, a resident of Seu-ming in the
province of Chekiang, was born in the 10th century.
When asked how old he was,
he replied; " My bag here is as old as space."
The bellows of the universe, the emptiness between heaven and earth.
[]
( p. 14 ' The Land of Chi's)
WALT CURTIS
Lawrence Johnson [ 1947- ] (other name Larry Johnson ] (phải)
film producer, từ bang Oregon/ Mỹ sang Saigon phỏng vấn
Thế Phong (trái) nhiều lần: 2012-- 2013 --2015.
(ảnh: Michael Abadie/ thông dịch viên)
http://tanmanvanchuongthephong.blogspot.com/
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P R É F A C E
Lorsqu'on demande à Walt quelle est le part d' authenticité dans ce livre, Mala Noche, il rit doucement et la^che sur un ton de résignation; " Tout était vrai, mec. chaque foutu mot. Tout ce qui est dans le livre est vrai. " Comme si le contraire lui e^ut mieux convenu. Mala Noche conte l'hisroire intime d'un homme qui mène une vie séparée de ses amis.
L'amour non partagé est une chose que chacun de nous est amené un jour ou l'autre à connai^tre. C'est une histoire qui se déroule de facon autonome entre deux protagonistes, bien souvent à leurs corps défendant, tandis que leurs amis et voisins sont réduits à les entourer de loin, à livrer des observations anodines, à prodiguer des conseils et des observations anodines, à prodiguer des conseils et des appuis nécessairement négligeables. La fin se profile lorsque les deux personnages engagés dans le jeu de la passion haussent les épaules et échangent un regard en se demandant: "Est- ce que tu te rappelles tout ce qu'il a eu entre nous?" Arrivés à ce state, eux aussi se sont mués en observateurs. Il semble que la demande soit plus grande d'un côté que de l'autre. Quand tout est consomme, apparait la douloureuse évidence: celui qui semble le plus en demande est en fait l' autre. Les rôles s'inversent.
Pourquoi cela?
J'ai rencontré Walt Curtis au moment où il tenait la vedette Property, le film de Penny Allen, jouant le rôle d'un homme qui lui ressemblait bien, un poète reclus. Je m'occupais de la sonorisation. Dans le souvenir que je garde de la première scène nous ayant occupés, Walt voulait peindre une aquarelle mais il était constamment interrompu par un téléphone posé près de lui sur la table de la cuisine. Les personnes au bout du fil voulaient savoir: " Où se tient la réunion, la réunion des locataires? -- Non,, répétait Walt prise après prise, c'est Lola que vous devez conctacter. C'est elle qui organisé la réunion. Adressez- vous donc à Lola, pas à moi! "
De fait, Walt se trouva arraché à sa vraie vie en jouant dans le film de Penny. Celle ci l'avait sans doute per-suadé de tenir le rôle principal, mais vint le jour où il se rendit compte du caractère trop prenant de ce travail. Son intimité était constamment troublée par les messages que Penny, Eric Edwards ou moi-même laissions sur la porte de son appartement. Crayonnés sur un bloc-notes qui pendillait à une ficelle. La porte même où le vrai Johnny avait gravé Puto, cest-à-dire 'tapette' en espagnol. Ces messages lui indiquait quand il était censé inter-venir, dans telle scène ou telle autre. Un exemple en est le moment, dans la séquence inaugurale, ou Walt avance la caméra vers Lola.
Au fil du tournage de Property, Walt quitta graduellement sa place de personnage central, pivot de l'action, pour venir occuper celle d'un acteur parmi les autres. De covedette, Lola passa au rang d'unique vedette. L'art imitait la vie dans ce 'documentaire dramatique'. Telle était la philosophie sous-tenant le film indépendant de Penny Allen, ou était montré un groupe d'artistes qui tentent de prendre en charge le site ou ils vivent au lieu se rester soumis au bon vouloir ses propriétaires. Property montrait avec un beau dynamisme la contre-culture du Porland des annnées soixante-dix. Et Walt y campait un excellent personnage principal, un genre de Woody Allen du Nord-Est décalé à souhait.
"Qui est Walt?" ai-je demandé par curiosité.
C'était après un journée de tournage. "Eh bien, m'a répondu Penny, Walt est ... Tiens, lisa ca." Et elle m'a tendu Mala Noche. Je l'ai lu, puis l'ai gardé caché sous mon lit au cas ou membre de la famille de mon colocataire aurait eu l' ideé de venit faire un tour dans la maison et, prenant le petit livre, d'en lire un passage 'inconvenant'.
Ce fut seulement quatre ans plus tard que me vint l' idée du livre comme source d'un film. Si je me suis attaché à ce projet, c' est parce que Mala Noche prodiguait une connaissance d' initié, précise et néamoins divagante, de la vie dans les rues d' un quartier defavorisé de Portland, qui chaque ét été transformait en ce que Walt appelait Little Mexico. L' écriture de Walt était complètement dépouillée, jusquà ne livrer que les éléments visuels les plus nus. Des observations en noir et blanc sur la place peu enviable du Mexican aux État-Unis, sa situation de hors-la-loi ou ses tentatives de gagner sa vie tant bien que mal, en travaillant dans les fermes comme ceuillir de fruits et de légumes.
Mala Noche contient de rigoureuses observations sur la relation des État-Unis avec leur voisin du Sud. L' ex-ploitation constituant le thème central, il en résulte une perspective qui découvre aussi bien le mode d' existence de l' immigré en situation irrégulière dans la ville de Portland que les rapports de fascination de Walt avec Pepper et Johnny. Américan privilégié, Walt se trouve dans une position de pouvoir parce qu' il tient une épicerie. Il est à la caisse et compte l' argent. Il peut donner des sandwichs ou faire payer le prix fort. Privilégiés de par leur jeunsse, les deux Mexicains jouent à cache-cache dans les rues avec la police, ils rient à l' idée de se faire prendre, ils risquent leur vie. Ils peuvent donner leur amitié ou rester dans le vague.
Le jeu de l' offre et le demande qui relie Walt à Pepper et Johnny, et les interactions qui en découlent, tout cela est révélé à de nombreux niveaux, du micrososme au macrososme. Le fait d' entrer en tant que réalisteur dans ce jeu de la passion a fait de moi un nouveau relais da la chai^ne alimentaire. Bienvenu et suspecté, simulta-
nément. Les trocs et les échanges sont passés des pages du livre aux plans du film. L' unique et singulière vision offerte par Walt des rues et des Mexicains qui y vivent fut transportée sur l' écran presque par osmose.
Walt Curtis est l' une de nos très rares et très nobles autorités en matière de poésie, et je suis fasciné par les extre^mes auquels touche son récit chaque fois que le le lis. Le film qui en fut tiré n' en est qu' un miroir, un miroir embué. Quand vous lisez Mal Noche, vous buvez à la source. Comme si vous eprouviez la chose au moment ou elle arrive, ou elle vous arrive . []
gus van sant
p. 7- 12 MALA NOCHE ...
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